Après une vie rythmée par le travail, se retrouver maître de son temps peut donner un sentiment de vacuité : quel sens donner à tout ce temps libre ? Pour prévenir le « blues du retraité », soit la déprime postactivité, voici quatre conseils inspirants.
1. Anticiper sa « reconversion » en se posant les bonnes questions
Mieux vaut ne pas attendre d’être à la retraite pour réfléchir à la façon dont on souhaite la vivre. En l’absence d’un idéal type, il est conseillé de réfléchir à son futur mode de vie, un an ou deux avant le jour J. Il s’agit alors de se poser les bonnes questions. Qu’est-ce qui est essentiel à ma vie ? Qu’est-ce que je n’ai pas eu le temps de réaliser et qui me tient à cœur ? Où ai-je envie de vivre ? Comment envisager ma relation avec mon conjoint, mes enfants, petits-enfants, mes parents s’ils sont encore en vie, et mes amis? Quelles activités aimerais-je faire pour rester en forme et m’épanouir ? On s’interroge également sur l’expérience professionnelle et le savoir-être acquis au fil des années, sur nos talents et nos qualités, mais aussi sur l’aspect financier : de quels revenus et patrimoine vais-je disposer et seront-ils suffisants pour financer mes projets ?
2. Prévoir une période d’adaptation pour une transition en douceur
Une fois à la retraite, finie la course après le temps imposé par l’entreprise. Aussi, quelques mois avant, on se prépare à changer de rythme progressivement. Il s’agit d’éviter un trop grand choc entre la transition de l’état de salarié, qui implique un temps structuré, à celui de retraité, notamment pour ceux qui se sont surinvestis dans leur profession. Pour un passage en douceur (garanti sans passage à vide ), l’idée est de suivre une période d’adaptation. Au travail, si la situation le permet, on lève progressivement le pied : on délègue davantage, on prend le soin de transmettre à son successeur, on met de l’ordre dans ses dossiers et on prépare son pot de départ, un rituel incontournable de par sa symbolique de transition.Enfin, on commence à investir son temps ailleurs que dans le travail. La retraite ne signifie pas nécessairement la fin de la vie active, mais la fin de la vie professionnelle. Heureusement, les idées ne manquent pas pour s’occuper : faire du bénévolat, se mettre au yoga, rejoindre un jardin partagé, devenir conseiller municipal, fonder une chorale… Le mieux est de privilégier les occasions de côtoyer d’autres générations que la sienne. Ainsi, on peut faire de l’aide aux devoirs, ou prendre part, avec les plus jeunes, à des manifestations pacifiques. Car être à la retraite ne signifie pas se mettre en retrait du monde.
3. Devenir (enfin !) sujet de sa propre vie
On a souvent tendance, dans la société actuelle, à s’identifier à sa profession. D’ailleurs, quand on fait connaissance, ne demande-t-on pas ce l’on fait dans « la » vie, plutôt que ce que l’on fait dans « notre » vie ? En effet, le travail nous confère un statut social, jusqu’à nous définir par l’intitulé de notre poste. Une fois à la retraite, il s’agit donc d’éviter le sentiment accablant d’inutilité sociale qui guette. Pas question pour autant de « remplir » ce vide avec des activités qui n’auraient aucun sens pour soi. Il devient ainsi essentiel d’être ce que l’on est et non plus ce que l’on fait. En résumé : trouver d’autres raisons de se lever le matin que celle d’aller au travail ! Il faut laisser place à l’innovation et à la création et, ainsi, passer d’actif professionnel à actif personnel. Ce qui n’empêche pas de retarder l’heure de la sonnerie du réveil et de faire des siestes, ou d’être davantage dans l’introspection. Bref, il est temps de ralentir la cadence !
4. Se reconnecter à la nature
Les bienfaits de la nature sont multiples, tant sur notre corps que notre esprit. Une fois à la retraite, on profite du temps disponible pour davantage se reconnecter aux arbres, à la mer, au ciel… L’occasion de s’adonner, par exemple, aux bains de forêt ou Shinrinyoku, une pratique thérapeutique qui nous vient tout droit du Japon et qui consiste en une immersion en forêt afin d’entrer en harmonie avec les arbres, grâce à l’éveil de ses cinq sens. Et cette reconnexion à la nature est accessible au plus grand nombre: selon l’Office national des forêts (ONF), près de 75 % des Français habitent à moins de trente minutes d’une forêt.
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