Connaissez-vous cette histoire ?
Un homme possédait une ferme, située sur le bord d’une rivière. Un jour, la rivière déborda. Voyant l’eau monter, un voisin arriva dans sa voiture, et lui offrit de quitter les lieux avant que sa ferme soit inondée.
« Oh non ! répondit le fermier avec confiance, Dieu me sauvera. »
L’eau continua de monter et notre homme se vit forcé de se réfugier à l’étage de sa maison. Un bateau policier survint, et les agents l’invitèrent à grimper à bord.
« Oh non ! Ce ne sera pas nécessaire, Dieu me sauvera. »
Finalement, l’eau engloutit complètement la maison et un hélicoptère vint se porter au secours de notre homme, désormais perché sur le toit. Mais encore une fois, il refusa…
Juste à ce moment, une vague géante s’abattit sur la maison, et notre homme se noya. Arrivé au paradis, il rencontra Dieu.
Il s’en prit à lui, exigeant de savoir pourquoi il l’avait laissé mourir alors que sa foi était si grande : « Je pensais vraiment que vous alliez venir à mon aide ! »
« Comment oses-tu dire que je t’ai “laissé mourir” ?, répondit Dieu, je t’ai envoyé une voiture, un bateau et un hélicoptère… et tu n’as jamais voulu bouger ! Que pouvais-je faire de plus ? »
Cette histoire, c’est Christophe Agnus, le président de Reporters d’Espoirs, qui me l’a racontée, le jour de l’annonce du deuxième confinement.
Ironie ? Serions-nous comme ce fermier, sur le toit de sa maison ?
C’est une lecture possible de ce nouveau confinement, de cette «deuxième vague».
Je m’engage aux côtés de Kaizen pour un monde de solutions.
Souvenez-vous, en mars, nombreuses, nombreux étaient celles, ceux – et nous en faisions partie – qui espéraient l’avènement du « monde d’après ».
Huit mois plus tard, qu’en est-il ?
Personne n’avait posé de date pour l’avènement de ce monde d’après. Et heureusement, car, pour l’instant, le monde d’après est… en salle d’attente !
Bien sûr, on peut arguer que le PIB est en retrait – mais sans oublier son corollaire, le nombre de pauvres, en pleine explosion en France – ou que les émissions de C02 ont légèrement diminué – des spécialistes, comme Jean-Marc Jancovici, estiment la baisse à 5 %.
Pour autant, avons-nous collectivement pris un virage ? Avons-nous posé la première pierre d’un nouveau paradigme ?
J’en doute quand je déroule le film des huit derniers mois : réintroduction des néonicotinoïdes, détricotage des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, adoption d’un projet de loi de finances pour 2021 vert pâle voire vert Canada Dry, absence de moratoire sur la 5G, etc.
Dans une mise à jour de son baromètre sur la perception des grands enjeux de société par la population, publiée cette semaine, l’Institut du capitalisme responsable (ICR) indique cependant qu’« en pleine crise sanitaire, le climat reste la priorité numéro 1 des Français » pour les dix années à venir.
La crise semble aussi avoir sensibilisé les Français au rôle des entreprises : 50 % d’entre eux pensent que les entreprises ont pour finalité « d’agir au service de l’intérêt général ».
Bref… les Français semblent bien être « en quête de sens ». L’heure n’est-elle donc pas venue de se mettre en marche, d’avancer dans cette quête ?
Surtout si l’on veut éviter que les plus pauvres soient, une nouvelle fois, les principales victimes des crises écologiques et sanitaires à venir et d’une décroissance subie.
Nous, Kaizen, nous ne pouvons pas prendre les décisions à la place du gouvernement, nous ne pouvons pas transformer la raison d’être de toutes les entreprises, mais nous pouvons vous aider à mettre en accord vos valeurs et votre activité professionnelle.
Ou, dit autrement, c’est aussi à nous de prendre nos responsabilités.
Certes, nous pouvons pousser l’État dans ses retranchements, mais agissons déjà à notre échelle, n’attendons pas que « Dieu en personne » vienne nous aider, à l’image de cet homme emporté par la vague !
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