Le Dr Luc Rotenberg & Paule Ryckembeusch : quand un médecin dialogue avec une énergéticienne

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    Radiologue, spécialisé en cancérologie et cofondateur du centre radiologie paris ouest (RPO), le Dr Luc Rotenberg collabore depuis vingt ans avec Paule Ryckembeusch, énergéticienne, diplômée en naturopathie, heilpraktiker (1) et fondatrice de l’IERPR (2). Entre science, pragmatisme et confiance, ce qui prime à leurs yeux est le bien-être du patient. Une convergence des médecines qui montre une nouvelle voie.

    Depuis quand et pourquoi travaillez-vous ensemble ?

    Dr Luc Rotenberg : J’ai rencontré Paule pour la première fois il y a vingt ans, lorsque je suis allé à son cabinet comme patient. J’étais allergique au latex, ce qui, pour un médecin qui passe sa vie à mettre des gants, est vraiment gênant. Malgré des gants hypoallergéniques et des années à me badigeonner de corticoïdes, j’avais toujours de l’eczéma sur les mains. Aucun des dermatologues que j’avais consultés n’avait pu me guérir. Alors, un jour, l’une de mes secrétaires est venue me voir très gentiment en me disant : « Docteur, je n’ose pas trop vous le dire, je sais bien que vous êtes scientifique et cartésien, mais je connais une énergéticienne qui pourrait peut-être faire quelque chose pour vous. » J’avais tellement galéré pendant plus de quinze ans que je me suis dit « qu’est-ce que je risque ? Rien ! » Alors je me suis rendu dans le cabinet de Paule avec mes mains couvertes d’eczéma. La séance m’a fait un effet étonnant, vraiment inattendu, car j’étais sur la réserve ; en réalité, on ne sait pas trop ce qu’on fait là et on se dit « essayons ». Alors je me suis laissé faire. Cela m’a fait mal toute la nuit et le lendemain, en me réveillant, je n’avais plus d’eczéma ! Cela n’est jamais revenu depuis vingt ans, sauf à deux reprises, à la mort de mes parents… Après la séance, j’ai commencé à discuter avec Paule. J’avais besoin de comprendre dans quelles circonstances ses techniques fonctionnaient. Surtout pour ce qui est psychosomatique, comme l’eczéma. Le problème, c’est que l’on ne peut scientifiquement expliquer comment cela fonctionne, mais ce qui compte finalement, c’est que cela fonctionne, car notre objectif est de soigner et soulager les gens. Depuis cette époque, je n’hésite pas à lui envoyer des patients pour qui je pressens qu’elle pourra faire quelque chose. J’ai confiance en elle, car elle n’est pas là pour prendre la place du médecin, elle est extrêmement consciente des bienfaits de la médecine classique, dite allopathique. Elle n’est pas du tout en concurrence, elle sait ce qu’elle peut faire et jusqu’où elle peut aller, elle n’est pas dans la « toute-puissance ».

    Paule Ryckembeusch : En effet, mon but est que le médical reste le médical, et que nous, dans notre profession de médecine complémentaire, nous aidions le corps médical à guérir nos patients. C’est le plus important. Je ne sais pas faire une prise de sang ou mettre un plâtre, en revanche je peux aider à lutter contre une inflammation, soulager les douleurs, préparer à un accouchement ou à une opération, agir en postopératoire, ou encore déprogrammer une peur ou un traumatisme, par exemple. J’accompagne les patients pour qu’ils contribuent à leur guérison et j’accompagne le médecin à travailler dans cette énergie-là. Je travaille avec plusieurs médecins, des généralistes, un cardiologue, un neurochirurgien, avec des psychologues, des kinési thérapeutes, etc. On m’envoie de plus en plus de gens pour mettre en œuvre cette complémentarité. Des patients du Dr Rotenberg me consultent notamment pour les soulager de la douleur et des rayons reçus durant leur traitement. Et comme le but, en travaillant ensemble, est aussi d’aller plus loin dans la guérison, je vais tenter de comprendre pourquoi les gens développent un cancer du sein par exemple : est-ce héréditaire, hormonal ou consécutif à un choc psychoémotionnel important ? Dans certains cas, je vais les aider à « enlever » ce choc qui a provoqué une cellule négative dans le sein. À ce moment-là, je les aide à nettoyer et à combattre cette vibration pour pouvoir ensuite stimuler une autre énergie.

    Dr Luc Rotenberg ©DR

    Docteur Rotenberg, la science a-t-elle aujourd’hui identifié les origines du cancer ?

    Dr L. R. : Le corps humain est très complexe, nos cellules sont en activité permanente. Il y a en effet des facteurs environnementaux et génétiques, cela dépend des cancers. Nous n’avons pas encore intégré et évalué le facteur psychoémotionnel. Il a sûrement un rôle, car dans notre pratique quotidienne, il n’est pas rare que l’on découvre un cancer, du sein notamment, à la suite d’un deuil, d’un divorce ou d’un bouleversement psychologique important. Est-ce le choc qui a généré le cancer ? Je ne pense pas. L’histoire naturelle du cancer du sein, par exemple, est très longue. Est-ce alors un facteur accélérateur ? Peut-être, et si c’est le cas, l’impact psychosomatique influe sans doute sur le système neurosensoriel et hormonal. Le cancer du sein est souvent hormonodépendant.

    En quoi consiste votre travail d’énergéticienne, Paule ?

    P. R. : Ma spécialité est la mémoire cellulaire énergétique. Lorsqu’il y a un choc, physique, émotionnel, éducatif, génétique, etc., celui-ci va avoir une action sur les cellules. Cette mémoire reste engrammée et, à un moment donné, elle peut réapparaître. Par exemple, si un jour vous vous faites une entorse et que vous revenez deux ans après sur le lieu où vous vous étiez blessé, soit ça se passe très bien, soit le corps se souvient et à ce moment-là, vous sentez une légère sensation de votre pied qui va passer ou qui va rester si vous avez eu peur. C’est banal, mais imaginez si une maman à 40 ans a eu un cancer du sein, sa fille à l’âge de 40 ans peut manifester une peur avec une douleur au sein. C’est parce que le choc a été transmis. La vibration et la mémoire reviennent surtout avec la peur. On va alors chercher avec le patient d’où vient cette peur, sachant que, parfois, elle peut remonter à l’enfance. Puis mon travail va consister à déprogrammer cette peur au niveau du corps physique et émotionnel, posant une intention sur l’hippocampe, cette partie du cerveau qui stocke toutes les mémoires. Il est difficile d’expliquer comment cela se passe exactement. L’énergéticien est capable d’envoyer de l’énergie par une force qui va être émise avec une intention à un endroit précis, en demandant, par exemple, qu’il y ait une chaleur au niveau du pied droit. Avec cette intention, l’énergie va se diffuser automatiquement.

    Dr L. R. : J’avoue qu’en tant que médecin, de formation scientifique, cette explication ne me parle pas, car je n’ai aucune référence, même si, humainement, je peux l’entendre. Toutefois il est clair que oui, le corps humain a une énergie, c’est une pile fonctionnant avec de nombreuses interactions chimiques et électriques dans toutes les cellules. Notre cerveau a une mémoire. Le corps et l’esprit sont totalement liés. Il me paraît évident que nos cellules ont certainement une forme de mémoire. Nous sommes tous des êtres d’énergie, très magnétiques, c’est le principe même, en imagerie médicale, de l’IRM (Imagerie par résonance magnétique), fonctionnant sur le magnétisme des protons d’hydrogène qui composent le corps humain. Si cela a un effet sur une machine d’IRM qui arrive à détecter des phases de relaxation ou d’excitation des protons dans le corps humain, eh bien ! peut-être qu’il y a des gens qui sont capables, avec leur corps, de ressentir cette énergie ou ces failles énergétiques qui émanent de chacun d’entre nous. Je pense que c’est un vrai don qui se travaille. Comment cela se passe ? Je ne sais pas. Il faudrait sans doute initier des études sur le sujet. Nous serons peut-être capables de l’expliquer dans le futur. En attendant, le plus important est que cela fonctionne. Je suis un pragmatique. L’idée n’est pas « j’y crois ou j’y crois pas », mais « cela fonctionne ou pas ».

    Paule Ryckembeusch ©Patrick Lazic

    Pourquoi est-il important de prendre en charge le patient de manière globale ?

    P. R. : Parce qu’il faut que l’on apprenne aux gens à écouter leur corps. Ce corps physique donne des informations ; quand le corps vous dit qu’il a faim, ce n’est pas la tête qui vous le dit. Si on ne l’écoute pas vraiment, la tête peut faire n’importe quoi. Il est donc important que les patients commencent à comprendre certaines choses, pour aller mieux et vivre un bien-être, pour eux et pour les autres ; c’est à ce moment-là qu’une transformation peut se faire. C’est l’avantage du travail énergétique. Il y a une forme de spiritualité profonde qui se met en place, je ne parle pas de religion, mais d’un processus où la personne comprend qu’il y a d’autres moyens et façons de vivre. J’accompagne les patients pour qu’ils contribuent à leur guérison et j’accompagne le médecin à travailler dans cet esprit-là. Parce que l’homme évolue, le malade évolue, le médecin évolue, l’énergéticien évolue. L’accompagnement par les médecines complémentaires aide toutes les pratiques : allopathie, kinésithérapie, ostéopathie, etc. Lorsque je vois un corps qui commence à revivre après avoir été opéré, il n’y a rien de plus beau ! Car, quelle que soit notre spécialité, le but est la guérison du patient. C’est la plus belle chose.

    Dr L. R. : La prise en charge d’un patient dans sa globalité, et non seulement de sa maladie, fait qu’il se sent mieux suivi et réagit en général mieux au traitement. Ensuite, quelle est la part de placebo ou de réel d’un effet qu’on ne peut expliquer ? Peu importe. La plupart de mes patients qui consultent Paule sont très heureux. Elle les a soulagés de divers maux. Pendant des années, la médecine « occidentale » ne prenait pas en compte cette part humaine. On soignait une maladie ou un organe et non la personne tout entière. En oncologie, par exemple, l’apport de Paule est d’influer sur les effets secondaires, au cours de ou après la chirurgie, la chimiothérapie ou la radiothérapie. L’essentiel est que le patient se sente bien, ou le mieux possible. À la clinique Hartmann, où je travaille, nous faisons appel aussi à des kinésithérapeutes, des ostéopathes, des psychologues ou des acuponcteurs qui s’insèrent parfaitement dans le parcours de soins. Il est important de travailler en bonne intelligence, car on se rend compte qu’il ne suffit pas de soigner une maladie pour guérir. Il faut « soigner et prendre soin », comme disent les Américains, « to cure and to care ».

    La médecine d’aujourd’hui nous invite à travailler ensemble, à être plus ouverts et envisager d’intégrer des soins dits « de support » efficaces. Des protocoles de recherche clinique sont en cours sur ces parcours de soins afin d’évaluer les résultats. L’important est que chacun connaisse sa place, que l’on échange et que l’on se fasse confiance, dans l’intérêt du patient. Il faudra sans doute penser à ce que chaque profession se structure et mette en place des garde-fous (diplômes type DU ou DIU, structures ordinales…), car l’avenir des médecines complémentaires passe par la crédibilisation. Il est essentiel de travailler avec des gens sérieux et un encadrement sérieux.

    Propos recueillis par Sabah Rahmani

    (1) Diplôme allemand de « praticien de santé » en naturopathie reconnu par le ministère allemand de la Santé. Le Heilpraktiker est formé en trois ans avec des connaissances médicales en biologie, physiologie, etc., et en médecines complémentaires : phytothérapie, homéopathie, etc.

    (2) Institut européen de recherche Paule Ryckembeusch.


    POUR ALLER PLUS LOIN

    Congrès : “Science, énergie et innovations thérapeutiques. Les médecines au service de la guérison”

    Samedi 23 novembre 2019
    9h-18h, Salons de l’Aveyron Paris Bercy, 17 rue de l’Aubrac – 75012 Paris.


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