Partage d’infos, de réseaux et d’apéros : Cojob rend votre recherche d’emploi heureuse

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    Énergie positive, motivation, confiance en soi, réseautage… L’association Cojob stimule votre recherche d’emploi et votre vie de chômeur. À travers des ateliers variés et des missions de bénévolat, l’association mise sur la productivité et la bienveillance.

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    Chez Cojob, la recherche d’un emploi se fait à plusieurs et le réseau se partage. © Pixabay

    Il y a ceux qui rêvent d’une semaine de 32 heures, ceux qui démissionnent pour changer radicalement de vie, ceux qui dénoncent les travers du monde du travail et il y a aussi tous ceux qui cherchent un emploi. En France métropolitaine, ils sont, d’après le ministère du Travail, 3,53 millions. Sortis fraîchement d’une grande école, en reconversion, en fin de contrat ou au chômage après un licenciement économique : tous les profils cohabitent dans cette jungle où trouver le job de ses rêves constitue le Saint Graal.

    Pour essayer de faire de cette période d’inactivité professionnelle et de perpétuelle remise en question de soi un moment joyeux et convivial, une association a vu le jour : Cojob. Leurs fondatrices : Marie Grimaldi et Clémentine Bouyer.

    Vaincre l’isolement, créer du lien, se construire un réseau, rebooster sa confiance en soi, voilà dans les grandes lignes ce que procure une immersion au sein de Cojob. Pour y participer, il suffit de s’inscrire, moyennant 30 euros, et de s’engager à venir pendant un mois dans les locaux de l’association dans le 19arrondissement de Paris de 9 heures à 18 heures. Deux critères sont demandés : avoir un niveau bac +3 minimum et moins de 35 ans.

    « Cojob est une belle initiative citoyenne là où notre gouvernement et les institutions publiques manquent à l’appel par manque de moyens ou de volonté », souligne Sandrine Chasseignaux, ancienne cojobeuse  qui a décroché un job dès la deuxième semaine au sein de Cojob. C’est d’ailleurs de ce constat que le projet est né : « On cherchait, Clémentine Bouyer et moi, un boulot ; on espérait trouver une structure pour nous aider : avoir un cadre au quotidien et ne plus être isolée dans notre recherche d’emploi. Cette structure, nous ne l’avons jamais trouvée, alors nous l’avons imaginée », explique Marie Grimaldi.

    Un mental reboosté à 200%

    Pendant ce mois, les cojobeurs – entre 5 et 17 par promotion – verront leur quotidien rythmé par des ateliers en tout genre. L’atelier pitch, pour travailler sa présentation en 1 à 3 minutes ; l’atelier boost, pour se requinquer et avoir les clefs d’une recherche d’emploi fructueuse : comment rechercher un emploi, bien dormir, rester professionnel, avoir un bon curriculum vitæ ; l’atelier photo où chacun, sur son 31, est immortalisé pour enrichir son CV d’un beau cliché ; l’atelier réseau, qui est particulièrement apprécié : tour à tour, chaque cojobeur se présente et décrit le domaine et les postes recherchés, puis les autres cojobeurs le mettent en relation avec leur réseau si celui-ci  est affinitaire. Parce qu’une rencontre peut tout changer, Cojob mise sur le partage et la bienveillance.

    Et la promesse ne s’arrête pas là. Chez Cojob, il n’y a pas que la recherche d’un job qui compte, aux  yeux des fondatrices, il est important de rester actif, de sortir du train-train « recherche de postes et envois de candidature ». Ainsi, Cojob a mis en place des partenariats avec des associations et de jeunes entrepreneurs, donnant la possibilité aux cojobeurs de faire des missions de bénévolat chaque après-midi pendant ce mois. La première semaine, les joboosters – comprenez les associations et les entreprises solidaires – se présentent et les futurs bénévoles choisissent leurs missions : communication pour un constructeur de maisons écologiques en bois, rédaction d’un business plan pour une jeune styliste qui monte sa marque de vêtements, chasseur de têtes, création d’une plate-forme interactive ou encore montage d’un projet social  : il y en a pour tous les goûts. Ces projets ont pour but de donner une valeur ajoutée au CV, permettent  de s’évader et d’acquérir de nouvelles compétences. Du côté des joboosters, une participation aux frais de gestion de l’association leur est demandée d’un montant de 400 euros pour bénéficier des compétences des cojobeurs.

    Viendront s’ajouter à tout ça des apérotafs : des événements conviviaux concoctés par chaque promotion pour élargir son réseau. Les plus curieux pourront même rencontrer une graphologue qui dévoilera leurs personnalités et leurs qualités à travers l’analyse de leurs écritures.

    « Cette association est bien plus qu’une simple aide dans sa recherche d’emploi. Elle est aussi un soutien et rompt la solitude à laquelle chacun d’entre nous se retrouve confronté quand il cherche du boulot. C’est une aventure humaine, solidaire et pleine de vie », poursuit Sandrine Chasseignaux.

    Au bout d’un mois, il n’est pas certain que tous ressortent avec un job. Par contre, ce qui est sûr, c’est que le moral des troupes sera reboosté à 200 %. « À chaque promotion, ce sont de jolies rencontres, les cojobeurs s’entraident énormément, il y a beaucoup de bienveillance, des liens forts se créent : ce sont vraiment de belles énergies », conclut Marie Grimaldi.

    Dès la fin de leur mois passé à Cojob, avec ces nouvelles cartes en main, les cojobeurs prendront d’assaut les cafés, les espaces et les bibliothèques pour poursuivre ensemble leur recherche d’emploi. Et pour ceux qui n’habitent pas dans la capitale et qui voudraient tenter l’aventure, Cojob a trouvé la parade. Une plate-forme sur internet s’est construite. Elle permet aux chômeurs de lancer des groupes de travail et de se retrouver comme bon leur semble. Des équipes se construisent ainsi dans la France entière luttant contre l’isolement et la déprime !

     

     

    Axelle Bibring-Pilliot

    © Kaizen, construire un autre monde… pas à pas

     


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    7 Commentaires

    1. Bac +3 moins de 35 ans …. Pourquoi ne pas laisser les gens créer leur réseau seuls. nous pourrions tous nous inscrire et ensuite faire partie d’un groupe plus proche de nos problematiques. Jeunisme tout ça.

    2. « Bac +3 et moins de 35 ans » ? Même si je peux comprendre qu’il faut un minimum d’autonomie afin de ne pas être le boulet du groupe, je pense qu’il aurait fallu l’ouvrir au BAC+2 avec pour limite d’age les moins de 45 ans. Pour le coup il peut y avoir un vrai partage d’expérience, de réseau, une véritable synergie entre senior et junior.

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