Dimanches des arts urbains : comment se défaire du pétrole qui nous colle à la peau

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    Débats, performances artistiques, musiques… Chaque troisième dimanche du mois, à Dunkerque, l’art se transforme en clef d’entendement des grandes questions de notre époque. Rencontre avec Samuel Lequette, programmateur des Dimanches des arts urbains et président de l’association d’ingénierie culturelle Pamela.

     

    Les Dimanches des arts urbains, qu’est-ce-que c’est ?

    C’est un cycle d’événements gratuits qui s’inscrit dans la programmation scientifique et culturelle du Learning center Ville durable, à Dunkerque. Cet ancien entrepôt portuaire est l’initiateur des Dimanches des arts urbains. Tout au long de l’année, ce lieu propose des conférences, des ateliers, des expositions éphémères, des événements culturels abordant des thèmes liés à la transition écologique et énergétique en milieu urbain. Dans cette mouvance, les Dimanches des arts urbains réunissent des militants, des responsables politiques, des artistes et des citoyens. Le principe est de créer des relations créatives entre ces différents acteurs pour établir des connections entre des champs de recherches et des disciplines apparemment séparées.

     

    Pourquoi avoir mis en place les Dimanches des arts urbains ?

    Les questions environnementales appartiennent à tous. Il est urgent que les réflexions scientifiques sortent des cercles savants et soient vulgarisées pour le plus grand nombre. La transition écologique s’impose. Et elle n’est possible que par le partage des connaissances, le souci de l’autre et de l’environnement, la réinvention du collectif et des formes d’actions citoyennes. En organisant les Dimanches des arts urbains, nous souhaitons permettre une plus grande compréhension pour construire l’avenir.

     

    Les Dimanches des arts urbains

     

    Quelle est la spécificité des Dimanches des arts urbains ?

    Les Dimanches des arts urbains proposent des contenus artistiques et scientifiques très riches et construits. Mais ce n’est pas tout, car ces évènements valent tout autant par les rencontres qu’ils permettent. Il y a vraiment la volonté que les gens ne rentrent pas chez eux directement à la fin, comme c’est le cas souvent à la sortie d’une pièce de théâtre ou d’un concert. Les gens restent pour parler. Ils peuvent éventuellement prendre un verre, manger quelque chose. La conversation avec les intervenants se poursuit en marge de la conversation publique. C’est un moment convivial et chaleureux. Il y a une bibliothèque qui permet d’emprunter facilement les livres et les disques des invités et un marché bio. On travaille sur une forme qui tend vers la naissance d’un tiers-lieu.

     

    Quel est le thème de cette nouvelle saison ?

    Cette année le Learning center Ville durable présente une exposition sur le pétrole intitulée «  Or noir – ruée, marée, virage ». Le pétrole qui est partout, qui nous colle à la peau, le pétrole en tant qu’énergie, carburant, matière première du quotidien, déchet… Le pétrole comme manifestation gluante des grands enjeux environnementaux, géopolitiques et économiques mondiaux. Nous avons fait dans cette perspective une proposition de médiation à travers un cycle culturel tout au long de l’année.

    Retrouvez le programme ici.

    Propos recueillis par Marion Mauger

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