Reportage photo initialement publié sur le journal minimal.
Ils ont dû tout quitter, mais l’espoir peut encore se lire dans leurs yeux. « Ils », ce sont « ces réfugiés » – dont nous parlons au pluriel malgré leurs parcours singuliers – qui, sur le bitume de Paris, ont pu suivre un cours de Français donné par un bénévole de l’association BAAM. Le photographe-militant Eric Coquelin a documenté ce beau moment de transmission.
Lettre ouverte du photographe Eric Coquelin au professeur bénévole :
Cher Monsieur,
Nous ne nous connaissons pas, et je ne sais même pas si nous nous recroiserons un jour. Même si j’ai une idée du lieu où vous retrouver, vous et vos amis bénévoles de l’association BAAM qui donnez des cours de français aux migrants, place de la bataille de Stalingrad à Paris…
J’ai visité, sans faire de bruit, votre école à ciel ouvert et me suis arrêté dans votre « classe ». Frissons …
Le temps d’un cours, d’une leçon, quelle que soit leur nationalité, alors que leur(s) vie(s) sont aujourd’hui en suspens, les « migrants » – puisque c’est ainsi qu’on les nomme – se laissent guider, ont confiance en votre énergie bienveillante. Les visages de vos élèves s’illuminent. Les yeux brillent d’apprendre, tout simplement.
Ce modeste témoignage pour vous remercier, vous encourager.
Texte Simon Beyrand Suivre @sbeyrand
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N’y a-t-il que des hommes qui peuvent participer ? Je ne vois aucune femme ni aucun enfant.
Non, les cours sont ouverts à tout le monde.
Il se trouve que les femmes et les enfants sont un peu plus rapidement relogés – ce sont donc les hommes qui restent dehors massivement, et se trouvent donc en masse dans les cours de rue.
C’est magnifique! On peut voir dans leurs yeux qu’ils sont accueillis avec respect, avec amour! Bravo!!!
Magnifique! On peut voir dans tous ces yeux que ces personnes sont accueillies avec respect,amour!