VegOresto, où manger végétalien en deux clics ?

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    « VegOresto, manger vegan au restaurant. » Les petits macarons comportant cette inscription fleurissent petit à petit sur les devantures des restaurants. Dans la France entière, les restaurateurs qui acceptent de végétaliser leur menu se font recenser gratuitement depuis trois ans par VegOresto. Le but : proposer aux internautes un panel de restaurants situés à deux pas de chez eux, où ils peuvent bénéficier d’au moins un menu (entrée, plat, dessert) 100 % végétal.

    VégOresto

    Bérénice Riaux, en charge de la coordination nationale de VegOresto, nous parle de cette belle initiative.

    Qu’est-ce que VegOresto ? Quel est le but recherché ?

    Le but de VegOresto est de démocratiser la cuisine végétale dans la restauration française, de rendre visible les offres véganes proposées par les restaurants. Indirectement, il s’agit de casser les idées reçues sur la cuisine sans viande, car beaucoup de gens ont encore une image faussée de la gastronomie végane. D’ailleurs, quand VegOresto démarche les chefs de cuisine, on leur dit que ce ne sont pas les 3 ou 4 % de véganes ou de végétariens qui vont venir manger leur menu, mais bien leur clientèle omnivore et/ou flexitarienne.

    Qu’est-ce qui vous a inspiré cette idée ?

    On constatait que, dans la restauration dite traditionnelle en France, il y avait peu d’alternatives à la viande et au poisson. Alors qu’à l’étranger, c’est quelque chose de commun. C’est aussi lié aux activités d’origine de L214 : révéler ce qu’il se passe dans les élevages et dans les abattoirs en France. On s’est rendu compte que les gens étaient choqués et avaient envie d’agir, pour la plupart en consommant moins, ou pour d’autres en arrêtant complètement de manger les animaux.

    Mais lorsque l’on sort de chez soi, il n’y a pas d’alternatives. On se retrouve alors avec une population de plus en plus grande aujourd’hui qui se dit flexitarienne, sauf qu’en dehors de chez elle, elle n’a plus cette possibilité. VegOresto, c’est donc aussi bien pour les végétariens et les véganes qui ont envie d’aller au restaurant comme tout le monde… que pour tout ce pan de la population qui végétalise son assiette.

    Comment cette initiative a-t-elle débuté ?

    À l’origine, des bénévoles, appelés ambassadeurs VegOresto, allaient sonner aux portes des restaurateurs pour leur lancer un défi : demander au chef des cuisines de servir, pour une soirée seulement, un repas 100 % végétal pour des convives venant de tous les horizons. À l’issue de la soirée de découverte, on envoie un questionnaire de satisfaction anonyme aux convives et on génère un compte-rendu, ainsi qu’une prise de rendez-vous avec le chef pour lui proposer de rendre pérenne ce menu.

    Cela a commencé aussi avec le référencement des restaurants véganes et des restaurants végétariens avec une offre végane. Les restaurateurs viennent vers nous, soit spontanément, soit grâce à des petites cartes, que L214 diffuse via sa boutique en ligne, avec écrit dessus « Merci beaucoup de m’avoir servi un plat végane, faites-vous référencer gratuitement sur le site VegOresto.fr ». Beaucoup de personnes suivent L214 sur les réseaux sociaux : ils commandent ces petites cartes gratuites et les déposent, comme des graines, lorsqu’ils vont au restaurant et que le chef a fait l’effort de leur proposer un menu végane.

    VégOresto

    Et en chiffres, ça donne quoi ?

    Depuis le 1er janvier 2015, les restaurateurs ont servi 6 500 repas véganes à travers les soirées de découverte, dans le cadre des défis VegOresto lancés aux chefs. Nous avons ainsi organisé plus de 210 soirées de découverte depuis janvier 2015. Sur toute la France, 409 restaurants se sont engagés auprès de VegOresto, dont quatre chaînes : Cojean, EXKi, Pizza Papa dans le sud de la France et Pizza Pit. Sinon, il s’agit principalement de tables d’hôtes, de restaurants, de snacking, mais on a aussi quelques hôtels avec un room service.

    Quand on est restaurateur, que faut-il faire pour être recensé sur le site ?

    Les restaurateurs signent une charte, qui constitue un engagement de leur part, soit sur papier comme un contrat classique, soit en ligne. Aux endroits où il y a des équipes d’ambassadeurs, ils sont démarchés physiquement. Ensuite, on les rend visibles sur nos différents réseaux : site Web, page Facebook, version mobile du site Web et bientôt une application. Ils s’engagent pour une durée d’un an en tacite reconduction et doivent dès lors proposer de manière quotidienne, comme leurs autres offres non véganes, un menu totalement végétal.

    En général, ils nous contactent par courriel ou par téléphone. Ils nous demandent « comment je fais ? », « qu’est-ce que vous demandez exactement ? », « est-ce qu’il faut que ce soit aussi l’entrée et le dessert ? », « est-ce que c’est payant ? ». Et puis parfois, « est-ce que vous avez des idées ? ». C’est pour ça qu’on a aussi sur le site des astuces pour savoir comment cuisiner sans œufs et sans produits laitiers. Beaucoup de chefs s’amusent avec cette offre-là. L’un d’entre eux me disait dernièrement que c’était là-dessus qu’il avait le plus de propositions de la part de son équipe de cuisine. Donc c’est très drôle !

    Comment les restaurateurs ont-ils accueilli cette initiative ?

    On a généralement un accueil très positif : deux restaurateurs sur trois signent la charte VegOresto à l’issue d’une soirée de découverte. Quand on a affaire à des chefs qui font du « fait maison », qui changent régulièrement de menu, qui ont une vraie réflexion par rapport à ce qu’ils servent, on sent qu’ils s’éclatent. Jusqu’ici, ils avaient des demandes, mais ils ne connaissaient pas d’organisme qui puisse valoriser cette offre-là.

    Le fait de mettre le macaron sur la devanture – puisque chaque restaurant charté obtient la possibilité d’apposer un petit macaron « VegOresto, manger vegan au restaurant » – et d’être visible sur un site Web leur permet de se sentir soutenus. Nous avons entre 18 000 et 20 000 utilisateurs par mois. Dans les villes moyennes, il y a beaucoup de bouche à oreille.

    VégOresto

    Quels sont les moyens de contrôle mis en place ?

    On a deux moyens de contrôle principaux. Lorsqu’il y a des ambassadeurs bénévoles, les restaurants sont contrôlés de façon trimestrielle. Certains y vont tous les quatre, cinq mois, d’autres plus fréquemment. Sur le site Web, il y a une partie commentaires : sur chaque fiche de restaurant, chacun peut laisser un avis sans avoir besoin de créer un compte. Cela nous permet d’identifier les problèmes et de les régler, puisque ces commentaires sont soumis à modération et à traitement.

    Comment fonctionne VegOresto ?

    Un réseau d’ambassadeurs bénévoles VegOresto est réparti sur trente villes en France : des petites, des moyennes et des grandes villes. Nous avons constaté une progression constante du nombre d’équipes. Nous en compterons trois de plus d’ici la rentrée. Ces équipes d’ambassadeurs sont constituées de deux, trois ou quatre personnes qui vont démarcher les restaurateurs qu’ils connaissent et qui ne proposent pas d’offre végane, pour leur lancer un défi VegOresto. Puis ils référencent l’établissement des chefs qui le souhaitent, et font le suivi bien évidemment.

    En tout, nous avons quatre-vingt personnes sur toute la France, uniquement des bénévoles. Beaucoup sont militants pour L214, mais pas seulement. Il y a aussi des gens qui ne militaient pas avant et pour qui la campagne VegOresto a permis de s’engager de façon moins frontale. Au niveau national, pour tout ce qui est du suivi, de la coordination avec ces équipes d’ambassadeurs, de la modération des commentaires, de l’animation des réseaux, de répondre aux restaurants qui nous appellent et qui nous écrivent, de démarcher les restaurants qui nous ont été signalés par les internautes : nous sommes deux personnes.

     

    Léa Esmery

    © Kaizen, construire un autre monde… pas à pas

     

    Lire aussi : #7JoursVégane : je sors végane !

    Lire aussi : La base de la vie est la santé, la base de notre santé est l’alimentation

    4 Commentaires

    1. J’ai entendu parler de cette revue en termes très élogieux aujourd’hui.Donc je me renseigne et me dit oui je vais m’abonner. Et non, cet article sur la nourriture vegan me gêne : je mange de la viande, je mange végétarien, je mange ce qu’il y a sur la table finalement. Mais non, il faut quand même rappeler que l’alimentation vegan entraine la mort d’enfant; en Italie, un enfant d’un an pesant le poids d’un enfant de 3 mois a été hospitalisé de force ! On ne peut pas tout cautionner au non de la décroissance et de l’écologie…à mon avis. Manger vegan est un choix d’adulte pas d’enfant encore moins de nourrisson.
      Anne.

    2. Il ne faut faire de généralités d’un cas isolé, dans ce cas là que dis tu des sportifs d haut niveau et qui sont vegan ou végétarien ?
      Et que dis tu des milliers ( voir plus ) enfants vegan ou végétariens dont tu n’entendra jamais parler car ayant une alimentation vegan ou végé équilibré ?
      Il ne faut pas croire que l’alimentation vegan ou végé soit mauvaise pour la santé qu’on soit adulte ou enfant, quand elle est bien menée .
      En effet tu ne va pas nourrir ton bébé avec un lait végétal basique en remplacement d’un lait maternisé ou du sein ! Un minimum de jugeote est quand même nécessaire !

    3. santiago ou Anne, Savez vous qu’il y a aussi beaucoup de morts d’enfants qui sont omnivores !!!!!! Quand on mange végétalien, il ne faut pas faire n’importe quoi. En général, ce sont des personnes réfléchies qui décident de devenir vegans, ils se documentent beaucoup 😉
      De même, je vous rassure, beaucoup trop de parents omnis donnent du cancer à tout va à leurs enfants en longueur de journée, sans se soucier d’eux !
      Mon fils est vegan depuis que j’étais enceinte, il a 8 ans, et c’est le plus grand de sa classe. Nos prises de sang sont parfaites, sans aucune carence 😉
      Quand on décide de changer d’alimentation, il faut se renseigner, et ne pas faire n’importe quoi, comme la plus grande majorité de la population, qui se berne en suivant des diktats politiques et économiques, et font confiance aveuglément ( à tord) aux publicités de nos chers lobbys industriels ! Les plus fous sont ceux qui suivent ce troupeau, et qui ne se remettent jamais en question !

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