Générations cobayes vous guide vers l’éco-orgasme

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    Leur nom de code : Générations cobayes. Objectif : prendre le contrôle sur sa santé. Leur cible : les 18-35 ans. Leur méthode : informer, rencontrer, animer et influencer à travers conférences, ateliers DIY, campagnes Web et apéros.

    Se nourrir, se maquiller, se laver, faire ses lessives, sa vaisselle, dormir : lors de chacune de ces actions quotidiennes, nous sommes exposés à de multiples perturbateurs endocriniens, molécules qui perturbent l‘organisme. Boîtes de conserve, emballages, cosmétiques, jouets, produits d’entretien… Ces perturbateurs se cachent et se faufilent partout pour votre plus grand mal ! L’association Générations cobayes informe sur les potentiels dangers causés par ces perturbateurs mais également sur les OGM, la pollution de l’air intérieur, les pesticides, les nanoparticules, les additifs alimentaires, les ondes électromagnétiques et guide les consommateurs vers des produits qui se veulent plus inoffensifs pour l’humain et l’environnement.

    À coup de vidéos délirantes, d’articles informatifs, de conférences et d’ateliers do it yourself pour réaliser ses propres cosmétiques et produits ménagers, les cobayes se glissent sur la toile et dans les festivals de la France entière pour divulguer de précieux conseils à l’intention des jeunes : comment lire une étiquette, quels produits choisir, comment cuisiner sain… « Tout est gratuit, sauf les ateliers DIY qui coûtent environ 5 euros par participant. À chaque session, les adhérents fabriquent deux produits. Cette somme correspond au prix des matières premières achetées pour l’occasion. Par ailleurs, lors des conférences que nous organisons, nous donnons des solutions concrètes pour vivre sainement », développe Sandrine Gras, chargée de campagne et du contenu scientifique du mouvement Générations cobayes.  Et ça marche ! 100 000 jeunes entre 18 et 35 ans ont déjà profité de ces outils ou des conseils prodigués par le mouvement. Et 900 sont engagés bénévolement à ses côtés. « Nos bénévoles  ont majoritairement entre 22 et 28 ans », poursuit Sandrine Gras. « Ils sont le poumon du mouvement. Sans eux, beaucoup de choses ne seraient pas possibles.»

    Proposer des solutions plutôt qu’effrayer

    Pour sensibiliser les jeunes autour des questions environnementales, alimentaires et sexuelles, rien de tel que l’humour. « Nous abordons des sujets sérieux sans jamais susciter la peur ni la culpabilité, à travers des campagnes drôles et décalées », explique Sandrine Gras. Exemples glanés sur leur site Internet : « Certains pourraient se demander (fort justement peut-être) l’intérêt d’un article sur la lubrification sécuritaire. Que l’on soit fille ou garçon, adepte du plaisir vaginal ou anal (les deux pour les chanceux), l’unique chose que l’on attend de son lubrifiant, c’est que cela glisse ! », ou encore : « Et si on arrêtait de manger du plastique à longueur de journée ? Manger quoi ?! Bah oui, le plastique est sans cesse en contact avec nos aliments, qui se gorgent peu à peu de bisphénol A et autres phtalates. Bon appétit bien sûr… »

    Le ton est donné : déjanté et osé, sans pudeur ni tabou. Et pour ne pas se perdre dans ce flot continu d’informations, le mouvement a eu une idée : la campagne Éco-orgasme. « Cette campagne réunit à elle seule toutes nos campagnes sous un angle, celui de la sexualité », précise Sandrine Gras. En prenant comme fil conducteur une amourette, du célibat à la rencontre jusqu’au premier rapport sexuel, le mouvement prodigue les 7 commandements de l’éco-orgasme : pour des préliminaires sans additifs alimentaires, pour ton premier rendez-vous sans OGM ni pesticides, pour une chambre saine… En clair, les bons réflexes à avoir pour « se faire du bien, sans se faire du mal ».

    « Cette première campagne a suscité un énorme engouement. Des jeunes de tout le territoire ont rejoint le mouvement », confie Sandrine Gras. Face à cet élan, le collectif décide de partir à leur rencontre et de créer des groupes locaux dans la France entière . L’idée ? Former des étudiants pour qu’ils puissent, ensemble, mener des actions dans leurs villes, villages, régions, campagnes, et à leur tour sensibiliser encore et encore leurs pairs. En 2015, à bord d’un mini-van, des bénévoles se lancent donc sur les routes de France. Au programme de ce road trip : 15 villes étudiantes. Paris, Lille, Rouen, Reims, Strasbourg, Tours, Rennes, Nantes, Clermont-Ferrand, Lyon, Grenoble, Marseille, Montpellier, Toulouse et Bordeaux. À chaque étape, trois événements sont organisés : un apéro pour se rencontrer, une conférence pour s’informer et une formation approfondie pour ceux qui désirent se lancer dans l’aventure et dupliquer les actions de Générations cobayes. Aujourd’hui, 15 groupes locaux ont été créés.

    « À chaque nouvelle conférence, on ressent un réel éveil des consciences. Chacun repart un peu plus instruit. Notre public est parfois choqué, certaines vérités leur font peur, mais nous les rassurons en leur donnant des solutions. Pour nous, faire la démarche de venir écouter une de nos conférences est déjà un grand pas de franchi », poursuit Sandrine Gras.

    Tutoriels en libre accès pour devenir des cobayes responsables

    Pour être toujours à la page, le mouvement travaille avec un comité scientifique. Huit spécialistes planchent sur huit thématiques différentes : les perturbateurs endocriniens, l’alimentation, la nutrition, les OGM, les pesticides, les questions juridiques et le droit de l’environnement, la radioactivité, les ondes électromagnétiques et l’indicateur de bien-être. Ces chercheurs étudient minutieusement les impacts des perturbateurs endocriniens sur la santé des humains. Le collectif, en contact permanent avec eux, s’occupe de vulgariser l’information pour le grand public et de la divulguer au plus grand nombre.

    Tout au long de l’année, le mouvement forme des ambassadeurs. Cette démarche vise à élargir leurs réseaux et à rendre chacun acteur et apte à sensibiliser et à éveiller les consciences des générations futures.

    L’école des cobayes distille des formations vidéo en ligne et en live en libre accès sur leur chaîne YouTube. La colo des cobayes, qui a pour ambition d’avoir lieu chaque année, met en place des cours pour être apte à mener des actions : gestion de projets, recherche de financements, écriture journalistique, animation d’une conférence… « Via différents canaux, que ce soit des BD, des quiz, des vidéos, des articles, nous sensibilisons les jeunes, nous leur apportons des connaissances, des informations et surtout des solutions pour les rendre acteurs au quotidien », conclut Sandrine Gras.

    Leur dernière campagne « Comment j’ai chopé grâce à un brownie » met le bien-manger au cœur du débat et avertit les consommateurs sur la dangerosité des pesticides. Qu’est-ce qui se cache derrière un simple brownie ? Comment faire pour consommer responsable et sain ? Pourquoi privilégiez le fait-maison  ?

    Générations cobayes organise de nombreux événements au cours de l’année, n’hésitez pas à aller à leur rencontre si l’envie vous en dit.

     

    Axelle Bibring-Pilliot

    © Kaizen, construire un autre monde… pas à pas


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    1 COMMENTAIRE

    1. Dans le domaine de l’éco-orgasme j’ai quelques remarques:
      1) pourquoi représentez vous seulement un homme et pas un couple
      2) je m’attendais à lire quelque chose sur la pollution psychique pornographique qui « salit » l’exploration de son corps et de celui du partenaire. (et plutôt évoquer par exemple la méditation orgasmique puisque vous inventez ce joli mot d’éco-orgasme!
      3) un conseil de lubrifiant naturel et alimentaire: huile de coco
      4) pouvez-vous éviter les fautes d’orthographe (au moins 2)

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