Le butadrum a plus d’une corde à son arc. Recyclé à partir d’une bouteille de gaz, cet instrument est écologique. Son timbre est apaisant et aide à la relaxation. Et enfin, cette percussion aide à la communication et est utilisée en musicothérapie. L’association No bémol s’est lancée en 2012 dans sa création.
Il y a quatre ans, l’association No bémol a fait le pari de transformer des bouteilles de gaz en instruments de musique : le butadrum et le butito. Pari réussi pour Nicolas Buclin, fondateur et éco-designer de No bémol. « Avant j’étais designer industriel. J’ai décidé de changer de voie et de me lancer dans l’écoconstruction. C’est une manière de contredire l’obsolescence programmée. La fabrication du butadrum démontre que le recyclage n’est pas toujours synonyme de vintage ou old school. On peut fabriquer de belles choses très esthétiques. Une fois le produit terminé, on ne soupçonne même plus l’objet de base » explique l’artisan.
De la ferraillerie à l’atelier, les bouteilles sont transformées en instruments acoustiques. Seule la forme arrondie de la bouteille reste intacte. Elles sont dégazées, poncées, polies puis percées. Chaque trou correspond à une note. La percussion est composée de 8 à 9 notes. Au son doux, relaxant et mélodieux, le butadrum avec ses allures de bol tibétain, a tous les atouts d’un instrument zen. Après le butadrum, se fut au tour du butito de naître. Plus aigüe et moins ample que son grand frère, le butito n’a que 6 notes. Leur prix ? Entre 300 et 400 euros.
Cousin du Hang, une percussion acoustique inventée par un couple de Suisses, le butadrum a fait son apparition il y a une dizaine d’années. On raconte qu’un Américain l’aurait inventé dans son garage en perçant des lames et des surfaces vibrantes dans une bouteille de gaz. Depuis, bon nombre de percussions similaires ont vu le jour : le hang drum, le tank drum, le steel tong drum…
En plus d’être écologique, le butadrum est un instrument parfait pour la méditation grâce à sa sonorité cristalline et sa manière d’en jouer. De ce constat, No bémol s’est lancé dans la création d’ateliers de musicothérapie.
« La musicothérapie permet un accès à la communication sans passer par le dialogue verbal »
Le butadrum s’ajoute au dialogue. Utilisé comme un outil, il permet d’entrer en communication notamment avec les enfants, plus réceptifs à l’effet de l’instrument. « Le jeune public ne cherche pas à conscientiser ce qu’il ressent. Le caractère intuitif de l’instrument est tout de suite révélé » avoue le fabriquant.
Pendant deux ans, jusqu’en juin 2015, Nicolas Buclin et Leandro Scarano, musicothérapeute, sont intervenus lors d’activités extrascolaires à Marseille. En jouant du butadrum, les enfants entrent plus facilement en confiance avec le musicothérapeute. Leandro Scarano parle d’ateliers d’expression. « L’enfant ne s’exprime ni par la parole ni par son corps mais par la musique. Il n’y a pas de méthode, ni de protocole. Les séances se construisent selon les envies de chaque enfant. Jeux de rôle et mises en scène émergent au fil des semaines. Cacher derrière un rideau, l’enfant sort selon les sons qu’il entend. Finalement, ce n’est pas l’instrument qui a un effet sur l’enfant mais l’enfant qui a un effet sur l’instrument. » L’intérêt est de donner un maximum de liberté aux enfants pour qu’ils puissent sortir de l’ombre.
Le butadrum s’est également invité en institut médico-éducatif. Pendant deux ans, des enfants autistes ont communiqué grâce à cet instrument. En jouant à deux du butadrum, un lien se crée. « La musicothérapie leur permet un accès à la communication qui ne passe pas par le dialogue verbal. Beaucoup d’enfants autistes ne parlent pas et la musique est un langage universel » affirme le musicothérapeute.
Créer sa bulle en quelques notes
Sentiment de détachement, apaisement total ou sensation de décrochage, l’effet du butadrum est définitivement relaxant.
« La couleur et le timbre de l’instrument apaisent. C’est une percussion mélodique, la résonance de chaque note amène à la sérénité » détaille le fabricant.
Certaines entreprises le mettent même à disposition à la pause-déjeuner pour créer un temps de repos. D’autres personnes le commandent et le gardent chez eux, comme un instrument très intimiste.
Pour en jouer, aucune formation particulière n’est nécessaire. Au contraire, l’idée est d’appréhender son aspect intuitif. Accessible à un public assez large, les nouveaux butadrumeurs découvrent le fait d’être acteur d’un ensemble sonore. S’évader après quelques notes, c’est l’idée du butadrum.
Jessica Robineau
© Kaizen, construire un autre monde… pas à pas
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Wahou. ….!
Super ! ?. Déjà spontanément attiré par le Hang.
Accorder recyclage,créativité, invitation à un état méditatif en optenant un son harmonieux.
Quel bel invention et invitation!
Bravo! ??
Bonjour ,
Est ce possible d’avoir le contact de cette association svp ?
Merci
Bonjour et merci pour votre article. J’ai craqué et je suis allée voir Nicolas pour la livraison de mon butadrum cet été. Nicolas est très accueillant. Le butadrum est un très bel instrument et je ressens de l’émotion à chaque fois que je l’entends. Je ne suis pas musicienne, je vais apprendre et expérimenter au fur et à mesure. Le butadrum a sa place dans notre salon pour que chacun puisse y poser ses doigts et jouer sans complexe. Bien à vous. Florence
bonjour
je ne trouve pas son site internet pour en acheter un
merci
sande
Et bin décidemment je ne comprend pas! Nobemol ressort de partout alors qu’ils sont hyper cher et pas très beaux! Ne vous faites pas avoir visitez de vrais artisant musiciens qui font de beaux instruments a prix equitable! Il y a dreamsteel.fr par exemple, il y a aussi lesmainsquisonnent.fr, ne vous faites pas avoir!