Jour du dépassement : Et après, quel avenir ?

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    Vous vous souvenez ? C’était il y a 18 mois. On allait voir ce qu’on allait voir, après le (premier) confinement allait émerger le « monde d’après ». Promis, juré, nous allions profiter de cette pandémie pour repenser notre modèle. Même le président de la République avait conclu son discours du 16 mars 2020 sur cette illusion : « Le jour d’après, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour au jour d’avant. Nous serons plus forts moralement, nous aurons appris et je saurai aussi avec vous en tirer toutes les conséquences, toutes les conséquences.»

    Paroles, paroles, paroles …En ce 29 juillet 2021 nous avons déjà atteint le jour du dépassement [ Selon le calcul annuel de l’ONG Global Footprint Network, l’humanité est arrivée à bout des ressources que la Terre est capable de renouveler pour une année ], exactement comme avant la pandémie !

    Pourtant l’an dernier ce jour du dépassement avait reculé au 20 août. On pouvait espérer !

    Bref, croissance, consommation, prédation sur le vivant ont retrouvé leur rythme de croisière.

    La santé de la terre peut bien attendre. Il faut avant tout remplir les caisses. [Notamment des milliardaires ; Le patrimoine cumulé des 500 plus grandes fortunes de France a augmenté de 30% pendant le Covid ]

    D’autant plus ironique, cynique que le rapport du GIEC, qui sortira le 9 aout prochain, confirmera, les catastrophes climatiques à venir.

    De fait, que dire, que faire ? Je ne suis plus très sûr qu’écrire de la sorte soit suffisant, il y en a déjà tellement d’écrits.

    Passer à l’acte, mais quels actes ?

    Idéalement, il faudrait tout arrêter là maintenant, se poser dans un hamac et respirer. Le mois d’aout qui arrive est une bonne occasion de tester.

    Et après ?

    Construire, une forme d’oasis, collective ou individuelle, qui permettrait face aux crises qui s’annoncent, d’être en même temps plus sobre ce jour et plus résilient demain ?

    Renverser la table ? Changer la Ve république, par une prise de pouvoir citoyenne ? Aller encore plus loin que le préprogramme de la primaire populaire… Problème : ceux et celles qui sont au pouvoir ne souhaitent pas le perdre et détiennent pour l’instant les règles du jeu !

    Accentuer la désobéissance civile ? Le mouvent Extinction Rébellion s’essouffle un peu et les actions menées n’ont pas vraiment changé le cours de l’histoire… pour l’instant.

    Harceler ceux et celles qui n’ont pas encore compris l’urgence de la situation ; nos proches, les élus, les chefs d’entreprise que l’on connait pour leur faire comprendre qu’ils doivent changer ? Sommes-nous prêts à aller à la dispute ? Mais il est toujours difficile de faire changer un tiers quand celui-ci ne le veut pas. D’autant qu’ici, il faut renoncer à une part de notre confort.  Sommes-nous prêts à perdre du confort ? Il ne s’agit pas de retourner dans une grotte, mais de vivre plus sobrement ?

    Dernière hypothèse : attendre, que les inondations, canicules, etc., soient de plus en plus intenses pour que, chacun-e, prenne enfin conscience de la nécessité d’agir ?

    Suite à une newsletter envoyée récemment, j’ai échangé par mail avec des abonnés de kaizen. Je sentais une forme de désarroi face ce constat d’impuissance, de négligence de la part des états. Mais une abonnée m’invitait à utiliser le ET plutôt que le OU.

    Elle a raison, faisons tout ce que l’on peut faire dès maintenant : réduire, désobéir, convertir, ralentir.

    Il s’agit de notre avenir !

    PS si vous avez des idées, faites-le / nous savoir. Toutes les idées sont à étudier.

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