Crise sanitaire : quels impacts sur nos vies d’ados ?

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    Mona, 14 ans, en stage d’observation de troisième chez Kaizen, et ses amis prennent la parole pour dénoncer les impacts de la crise sanitaire sur leurs vies d’ados, entre confinements et couvre-feu… Un sentiment partagé de gâchis, mais aussi la prise de conscience de l’importance des liens et de la vie sociale. Témoignages.

     

    « La crise sanitaire a eu des impacts positifs et négatifs sur ma vie. Je ne pensais pas que ça allait durer aussi longtemps et avoir autant d’impact sur les jeunes. Avoir peu de contacts physiques et de vie sociale avec ses proches, dont sa famille (en particulier ses grands-parents), ses amis est difficile, car on en a grandement besoin. Les sorties ne sont plus possibles : les cinémas, les restaurants, certains commerces sont fermés. Les soirées, le sport, les activités sont souvent annulés. Avec le couvre-feu, nous sommes réduits à aller en cours et rentrer chez nous après. Cependant, tous les adolescents n’ont pas le même point de vue ; pour certains c’est un cauchemar, d’autres le vivent mieux, voire bien. Les confinements et le couvre-feu ont aussi eu des impacts positifs sur le climat, car il y a eu moins de circulation (voitures, avions…) et donc moins de pollution.

    Je pense que ma vie future sera complètement différente de l’ancienne. Par exemple, je ne me vois plus dire bonjour à des gens avec un contact physique (se serrer la main, se faire la bise, se faire un câlin…). On aura comme un ’’blocage’’.

    Je pense aussi que tout le monde voudra sortir pour rattraper le temps perdu.

    J’espère qu’on se réhabituera vite à une vie nouvelle, si possible sans Covid !

    Pour ne pas trop angoisser, je trouve que les animaux sont parfaits pour calmer, rassurer. Ils compensent un peu notre vie sociale rikiki. Méditer et faire du yoga doivent sans doute favoriser le bien-être aussi, mais je n’ai pas encore essayé. Sinon, je conseille les petites balades dans la nature pour respirer et se changer les idées. »

    Mona

    « Le premier confinement m’a aidée à me recentrer sur moi-même. Après, j’ai eu plus de mal avec le fait de ne pas pouvoir faire de sport et d’activités, de ne pas pouvoir voir mes amis et faire des soirées. En fait, il y a eu des côtés négatifs et d’autres positifs. »

    Romane

    « La crise sanitaire nous a privés de soirées et de sorties entre amis. Et le masque en cours, l’impossibilité de faire du sport en intérieur ou de poursuivre ses activités extra-scolaires, c’est “grave relou” ! »

    Jules

    « Le plus dur, c’est la routine imposée ; on ne peut plus sortir, mais seulement travailler-aller en cours-manger, etc. Faire la même chose tous les jours, c’est dur pour le moral. »

    Louise

    « Moi, je me suis carrément coupé du monde pendant le confinement et j’en ai souffert. La Covid a ruiné quasi tous mes projets et certaines de mes relations. Les ados ne sont pas assez écoutés par rapport à ça. J’ai quand même appris à mieux gérer mon stress, mais ce qui est horrible, c’est qu’on ne sait pas quand ça va s’arrêter… »

    Simon

    « À cause des restrictions, on ne peut plus vivre notre jeunesse. »

    Enzo

    « Je pense que c’est surtout très dur pour les étudiants qui vivent seuls dans des petits appartements sans pouvoir sortir et voir du monde et passent leur temps à travailler à distance. Ne plus avoir de vie sociale, ça peut démotiver plein de gens ! »

    Lou

    « C’est “super chiant” ! Et l’école, c’est pire. On gâche notre jeunesse. »

    Sybil

    « Il y a une rupture sociale. Or la socialisation permet aux ados de décompresser. On a été empêchés de voir nos amis et de rencontrer d’autres personnes, qui auraient peut-être pu devenir de bons amis dans le futur. »

    Pablo

    « Au niveau vie sociale, ça a eu des impacts sur les fêtes, retrouvailles, anniversaires, etc. Au niveau familial, ça a généré des tensions, de l’enfermement, un manque d’ouverture. Au niveau scolaire, on se sent comme enfermés dans nos cours, on a moins envie de les travailler, mais il ne reste que ça. »

    Myriem

    « On ne peut plus faire de fêtes ; le gouvernement et le collège décident de qui on fréquente, avec qui on mange le midi à la cantine, etc. Notre sociabilité est fortement impactée, comme notre moral. Il y a eu des suicides. »

    Marie

    « La crise sanitaire a un impact sur nos sorties, nos liens sociaux, nos examens (le brevet du collège, par exemple) et voyages scolaires. »

    Noa

    « On ne peut plus sortir comme avant, découvrir le monde, s’amuser et profiter de notre jeunesse. »

    Camille

    « Ma vie a pris un tournant, et je pense que c’est le cas pour tous les enfants et tous les adultes de la planète. Notre quotidien est tellement soumis à des règles strictes que ça nous donne presque envie de retourner au premier confinement, où on s’organisait chez nous comme on voulait. C’est un désastre psychologique. Des jeunes tombent dans la déprime et affirment ne plus vouloir vivre et travailler dans un monde restreint où rien ne nous amuse et ne nous distrait. En même temps, c’est là qu’on se rend compte de l’importance de notre famille et de nos amis chers. Ça dure depuis un an et on a l’impression que ce n’est qu’une étape. Mais je garde quand même espoir parce que la vie nous réserve des surprises. »

    Evan

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