Naturopathe installée en Suisse, Natacha Soulard-Lacroix propose des consultations auprès des enfants. Elle a notamment recours à la phytothérapie et à l’homéopathie.
Très tôt, dès l’âge de 23 ans, Natacha Soulard-Lacroix pose ce constat : les médecins utilisent peu la phytothérapie dans leur activité, notamment en pédiatrie, alors qu’énormément de pathologies peuvent être appréhendées par cette approche. Selon elle, il est important que les enfants puissent bénéficier de traitements doux et adaptés à leur âge, et d’éviter autant que possible le recours aux médicaments. Forte de ces convictions, elle se plonge dans des ouvrages de pédiatrie et ouvre sa consultation après une double maternité. « Via le bouche-à-oreille, cela a été assez facile de constituer ma patientèle », indique-t-elle.
En pédiatrie, il est possible de résoudre un grand nombre de problèmes avec des solutions naturelles. C’est le cas pour la constipation du nourrisson, par exemple. Un problème fréquent qui survient notamment lorsque les parents changent le lait de leur bébé. La jeune naturopathe a ainsi recours à un sirop de pomme reinette très efficace, élaboré à partir de pelures de pommes bouillies. Une autre solution ? Masser le ventre du bébé avec une petite cuillère d’huile de ricin à laquelle on peut éventuellement ajouter une goutte d’huile essentielle de lavande.
Tous les problèmes de santé ne peuvent évidemment pas être traités par la phytothérapie. Les maladies graves (cancers, myopathies, affections rénales, cardiaques…) et les problèmes physiologiques aigus ne sont pas curables par ces approches thérapeutiques, même si on peut les accompagner en renforçant l’immunité, par exemple. « Toutefois, pour soulager les maux fréquents tels que les allergies, les troubles du sommeil, les problèmes dermatologiques (eczéma), les troubles digestifs… il existe de nombreux remèdes naturels efficaces dont on aurait tort de se priver », estime Natacha Soulard-Lacroix.
Au Canada, où Natacha a exercé la naturopathie de 2012 à 2017, les médecines complémentaires sont moins bien perçues dans les provinces francophones qu’anglophones. Au Québec, la médecine est considérée comme une chasse gardée et les médecins ne voient pas forcément d’un bon œil les pratiques alternatives. Ils ne font pas de lien direct avec la naturopathie ou l’homéopathie. En Ontario, c’est différent. Le gouvernement oblige les médecins à travailler avec d’autres thérapeutes, conscients que de plus en plus de personnes se soignent désormais avec des produits naturels, essentiellement des plantes : échinacée, valériane, glucosamine… Il existe donc dans ces provinces une coopération franche et réelle entre les différentes disciplines. « Vous n’avez d’ailleurs pas besoin d’être médecin pour être homéopathe, et c’est enthousiasmant de pouvoir travailler de cette manière », confirme Natacha Soulard-Lacroix.
Installée à Genève depuis septembre 2018, la jeune naturopathe ne tarit pas d’éloges sur son nouveau terrain de jeu : « En Suisse, il existe un réel climat de coopération et d’ouverture entre les différentes approches de la médecine et j’ai envie de tenter cette nouvelle aventure. »
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